Une société gangrenée par un mal-être qui attaque les liens.

Christopher Elliot est frappé par les carences de la société. En France comme dans son pays natal (les Etats-Unis), il porte une attention à l’isolement individuel et à la déconnexion sociale. Au point d’en tirer des séries au crayon inspirées par les œuvres les plus sombres de Goya.

L’imaginaire réel ou la réalité imaginaire

On imagine souvent l’artiste engagé proposer une oeuvre très ancrée dans le réel et les combats à mener pour l’améliorer.

Patricia Dubois choisit au contraire de faire un détour par l’imaginaire, pour montrer que le réel pourrait être autrement.

Rendre visible le travail des salariés

Par une grande économie de moyens, Antoine Voisin cherche à rendre visible le travail des salariés.

Pour rendre compte de ce monde du travail, il pratique une peinture épurée, proche de l’abstraction. Sous le pinceau du peintre, l’individu au travail est avant tout une silhouette à la posture expressive.

Et le masque devint visage

A partir de quelques bouts de bois, le sculpteur Marcelo Carpaneto réalise des masques de créatures fantasmées. Son art abolit la distinction entre le figé et l’animé, entre ce qui masque et ce qui révèle.

Et maintenant, dans une continuité, l’artiste abolit aussi la distinction entre matière noble et matière brute.

Scalpel, feuille, ciseaux

Chez l’artiste, le fait de réutiliser le moindre déchet apporte une dimension plastique mais aussi philosophique à son travail: tout est réutilisable, déclinable.

On s'approche du mouvement de vie qui est toujours en ondulation, sans arrêt.

Retourner le réel pour lui donner un plus juste sens

Xavier Spatafora travaille à partir de “murs d’affiche”. Ces affiches collées les unes sur les autres, symbole d’une société toujours plus polluante et mercantile. Il va les retourner au propre comme au figuré, comme pour leur donner un vrai sens.

C’est sur le verso de cette croûte de papier qu’il choisit de proposer à nouveau de la cohérence, de l’intemporel, de l'universel, du beau… pour contrebalancer le vain et revenir aux essentiels.

Apporter son regard sur l’architecture, élément clé de l’identité locale

Sophie Belloni poursuit un travail photographique autour de l’architecture urbaine qui oscille entre pictural, sculptural, esthétisme.

Des enjeux aux frontières troublées et perméables, qui permettent de voir le bâti, et donc le territoire concerné, autrement.
 

Le calligraphe de la mer

Jamais loin de la mer, Gilles-Marie Dupuy a développé un style qui s’en inspire tout en évoluant clairement vers l’abstraction.

Aujourd’hui, il décline cette “calligraphie maritime” pour la faire coller davantage à ses deux ports d’attache, le bassin de Thau et les Côtes d’Armor.

 Franck Noto a réussi à imposer sa signature dans l’espace public: graffeur, il est rapidement passé du figuratif à l’abstrait pour proposer des réalisations qui mettent en valeur le geste et le trait.

Le passage au travail sur toile était dès lors une évidence.

Corps aveugles: Dessiner ce que l’on sent et non pas ce que l’on sait

Peintre et plasticien, Claude Jeanmart pratique et combine aussi bien les techniques de la peinture et du graphisme que celles du numérique et de la vidéo au service de son intérêt pour le corps dansant, en mouvement, le corps touché et dessiné en aveugle, le corps célébré par la mythologie et la littérature.

Sensibilité et raison

Philippe Pujo et peintre et imprégné de philosophie.

Dans un cas, il parle par l’image, dans l’autre par la raison.

Sa gageure aujourd’hui est d’essayer de faire une peinture qui parle à la raison, ou qui du moins remet en avant la pensée rationnelle à l’heure ou celle-ci prend l’eau de toute part.

Transmettre l’art, les techniques, les utopies

Thomas de Vuillefroy aime dessiner mais aime également pousser les techniques au bout de leurs possibilités.

Il a ainsi développé une nouvelle forme de monotype, mais s’est aussi frotté à d’autres secteurs dans lequel il est parfois allé jusqu’à déposer des brevets.

Des Chicanos facétieux

Fouad Ceet est un des graffeurs historiques de Toulouse, devenu depuis le roi des Chicanos, des petits poulets expressifs qui se prêtent à toutes les métamorphoses.

L’artiste adapte ses Chicanos à chaque lieu où il intervient, tout en portant un regard plus lucide qu’il n’y paraît sur notre société.

Le tisseur de liens

Philippe Jacq est un collectionneur-chiffonnier: dans des amas de tapis ou vêtements, il puise pour réaliser des fresques, le plus souvent en proposant à des personnes de contribuer à l’oeuvre.

Voilà comment tisser des liens, au sens propre comme au figuré.

Un élan vital qui dépasse la figuration.

Tiffany Vailier est une conteuse prête à utiliser tous les moyens à sa disposition, voire à fusionner les techniques: sculpture, gravure, peinture, collage, animation.

Le tout au service d’un univers qui rend compte d’un monde foisonnant, mais réfléchi, tout à la fois roboratif et chaotique.